Mots des Présidents

Mot du Président du Congrès 29ème Congrès National
Pr Moulay Taher Alaoui
EX président de la SMSM

La Société Marocaine des Sciences Médicales s’honorer d’organiser son vingt-neuvième Congrès National Annuel sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi que Dieu l’assiste.
Les Sujets médicaux abordés cette année traiteront des cancers du sein et du col utérin représentant pratiquement la moitié de l’ensemble des cancers au Maroc (37% et 12,2%, Registre de Population du Grand Casablanca) l’hypertension artérielle devenu un véritable problème de santé (5,4 % , l’Enquête Nationale sur la Population et la Santé Familiale en 2011), l’asthme sévère (1,4 %) l(hépatite C et notamment du Thème Principal sur de ‘l’accessibilité aux médicaments au Maroc ».
Forum scientifique réunissant comme à l’accoutumée les professionnels de santé, médecins pharmaciens, infirmiers, gestionnaires, économistes, juristes, socio-éthologues, représentants de la société civile et des patients, il offrira une tribune propice à des débats libres, sereins et responsables dans le cadre d’une approche globale et multidisciplinaire susceptible de mieux cerner les problématiques de ces sujets pour aboutir à des recommandations concrètes et réalistes pour un accès aux soins équitable répondants aux besoins et attentes des citoyens et des citoyennes.


A propos de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM)
Pr. A. Benchekroun
EX président de la SMSM

Je dois d’abord remercier le président Motaouakkil de me demander de faire partie des présidents d’honneur de la respectable société des S.M.S.M. sur les papiers, elle existe officiellement à partir du DAHIR N°1.58.376 DU 10 Février 1980.
Permettez moi de vous rappeler que la S.M.S M. fête ses 40 ans aujourd’hui, puisqu’elle a été fondée en 1973, et à ce titre elle a participé aux congrès maghrébins de puis cette date et en 1979, devant l’augmentation du nombre de médecins, et la bipolarité Rabat et Casa il s’est crée Bureau National avec Rabat Nord et Casa Sud.
Vous avez signalé ce qui a été réalisé durant cette période comme activité nationale et maghrébine. Je pense qu’il y a un petit oubli : cela a été l’organisation du Congrès de l’Union des Médecins Arabes organisé à Rabat les 20.21.22 Novembre 1978 avec la participation de 1300 Médecins dans des circonstances politiques très délicates ; puisque feu le président Sadate venait de faire le voyage historique à Jérusalem pour rencontrer le Président Israélien Béguin et que les 600 participants Irakiens, Syriens, Jordaniens, Palestiniens étaient contre ; et qu’on avait pu éviter de justesse un clash, entre les différentes délégations. La Politique avait pris le pas sur la science.
Depuis deux générations de médecins sont arrivées, enrichissant la population médicale du grand bonheur pour la santé du pays. Des sociétés de spécialité se sont crées, avec toujours l’affiliation à la société mère, à qui il incombait de proposer des thèmes fédérateurs, intéressant les médecins et le thème principal du congrès de cette année, national et maghrébin est l’accès aux soins : Place de la couverture sociale RAMED, AMO indépendants. Durant ces 40 années, la S.M.S.M. a su, suivre l’évolution des idées et proposer aux autorités médicales les solutions à mettre en œuvre pour améliore la santé des citoyens.
Merci pour votre invitation, et bon courage pour la poursuite de votre noble mission.


A propos de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM)
Pr. Ali Maaoun
EX président de la SMSM

En 1965 les sociétés marocaines de médecine et de chirurgie organisent à Casablanca les premiers journées maghrébines de médecine qui eurent un grand succès. En 1962 le Maroc procède à l’ouverture de la première Faculté de Médecine du Royaume. Parallèlement les étudiants marocains de fin d’étude en Europe sont rappelés à Casablanca pour assurer les soins à l’Hôpital Ibn Rochd et terminer leurs cursus sous la responsabilité d’enseignants Français venus de Bordeaux. A la fin de ce cursus certains d’entre eux sont sollicités après un stage en France de participer comme Moniteurs ou Assistants à la formation des nouvelles générations d’étudiants en médecine. Les nouveaux assistants de Rabat en accord avec leurs confrères de Casablanca vont créer un organisme commun qui sera la Société Marocaine Des Sciences Médicales SMSM. Les rôles de cette entité sont multiples : organisation de la FMC avec des réunions régionales, des journées et des congrès scientifiques, organisation annuelle à tour de rôles de journées ou congrès Maghrébins pleins d’enseignement et d’échange, participations aux discussions administratives concernant la santé des populations et l’enseignement médical.Participation à l’organisation de congrès internationaux qui se tiennent au Maroc. A titre d’exemples citons l’Association Française de Chirurgie à Marrakech, l’Académie de Chirurgie de Paris à Meknès. L’association des Médecins Arabes d’origines Américaine(USA) à Rabat. Mention spéciale d’amitié et d’efficacité pour le groupe chirurgical Belge. Il faut dire un mot d’un domaine essentiel à savoir les journées médicales qui doivent être d’une qualité irréprochable. La SMSM sort un journal de qualité qui rejoint La revue Maroc Médical offert à la SMSM par ses propriétaires Français. Enfin chaque société de spécialité possède sa propre revue.En conclusion nous ne pouvant qu’être satisfaits par le travail accompli par la SMSM et nous félicitons et remercions les confrères et les collègues qui ont maintenu la SMSM à un très bon niveau en sacrifiant beaucoup de leur temps tout le personnel et le secrétariat de la SMSM méritent nos remerciements et nos félicitations.


Témoignage du Président d’honneur
Pr My Ahmed IRAQI
EX président de la SMSM

En l’époque d’une transition inédite des systèmes de santé, la révélation de l’apport de la Société Marocaine des Sciences Médicale revêt au moins un double intérêt. Car c’est de l’expérience d’une école et d’un acteur animés par la seule utilité socio-économique culturelle du s’avoir qu’il s’agit. Et c’est un tant qu’élève puis en tant que disciple ayant assumé entre 1992 et 1998 le rôle de Président que j’apporte mon témoignage sur l’institution considérée.

En tant qu’élève de la SMSM. je mesure aujourd’hui plus que jamais la valeur future de trois leçons qui m’ont été transmises par mes maîtres.
Le première, l’autonomie académique des sociétés savantes prend, dans l’élan de la marchandisation en vigueur des prestations médicales, l’importance du rempart indiqué dans l’atténuation des dérapages effectifs et prévisibles des systèmes de santé.
La seconde, l’engagement vigilant mais concret dans le partage des projets de
La seconde, l’engagement vigilant mais concret dans le partage des projets de promotion authentique de la santé, s’avère comme étant la principale précaution relevant de la responsabilité directe des professionnels concernés.
La troisième, le fondement des montages
La troisième, le fondement des montages institutionnels du bien être aussi bien individuel que communautaire sur la maîtresse médicalisée des dépenses, ne fait dans l’élan des mutations en cours aucun doute.
En tant que disciple convaincu de la validité des trois leçons précédentes, je dois rendre hommage à.mes maîtres tout en exprimant ma gratitude aussi bien aux membres m’ayant confié des responsabilités qu’aux équipes m’ayant aidé il assumer mes rôle, Car c’est grace à eux tous que j’ai vécu mes moments dt sentiment du devoir accompli. C’est également grâce à eux que j’ai un grande partie bénéficié de la confiance des plus hautes instances du pays pour assumer des responsabilités gouvernementales, et ces quelques semaines après la tenure à Rabat du XVIème Congrès Médical National en Décembre 1977 sur la Santé ET Environnement.
Mais quelque soit le lien individuel établi avec la S.M.S.M l’adhésion militante à son esprit demeure gratifiante non seulement aux adeptes mais à l’ensemble des citoyens. C’est ce qui justifie le Haut Patronage Royal de ses activités nationales. maghrébines et internationales, et ce sans interruption depuis 1965.
A l’aube de la deuxième décennie du XXlème Siècle, le monde et le Maroc vivent à l’heure de mutations socio-économiques et culturelles profondes, rapides et imprévisibles. La révision à la baisse des maigres acquis sociaux notamment des plus vulnérables se solde par la majoration des disparités spatiales et sociales d’accès aux services communautaires de base.
La majoration du risque morbide du fait du gaspillage, du pillage et de la détérioration des ressources de vie constitue une réelle menace pour les générations futures.
La pensée d’une médecine réduite à des prestations guidées par la demande solvable et plus que dangereuse. La spirale ascendante des coûts de soins se conjugue avec le recul du pouvoir d’achat de l’immense majorité des patients pour rendre la problématique de celui-ci quasi inextricable dans la culture acquise.
Et c’est bien ceci qui justifie le choix de l’accès aux soins comme thème Principal en 2013 du 30 ème Congrès Médical National et le 42ème Congrès Médical Maghrébin.

La Société Marocaine des Sciences Médicales reste donc guidé par son esprit elle mérite naturellement l’hommage qui lui est rendu par les plus hautes autorités du pays. De sorte qu’on puisse dire du rôle de SMSM un besoin stratégique de l’avenir.


Mot du Président du 30ème Congrès Médical National et le 42ème Congrès Médical Maghrébin
Pr. Najib Zerouali

Je voudrais d’abord exprimer en mon nom et au nom des membres de la Société Marocaine des Sciences Médicales (S.M.S.M) notre reconnaissance, notre considération et notre loyauté à Sa Majesté Le Roi Mohammed VI que Dieu le glorifie, qui a bien voulu placer ce congrès sous son Haut Patronage.
La SMSM a choisi pour thème principal du 42ème Congrès Médical Maghrébin « L’ACCES AUX SOINS et place de la couverture médicale ». Préoccupations problématiques et prioritaires, aussi bien sur le plan national que régional.
En effet, un certain nombre de constats sont à l’origine des maintes réflexions autour de ce sujet.
L’inégalité géographique de l’accès aux soins, dans la mesure où de nombreuses régions sont sous-médicalisées, et en particulier les zones lointaines et le monde rural. Les médecins en grande majorité de sexe féminin (70% des admis dans les Facultés de Médecine sont des femmes) sont peu enclins à s’installer dans ces territoires. Par conséquent, la difficulté d’accès aux soins, engendre des retards diagnostics rendant les traitements plus lourds et plus onéreux avec des pronostics plus sombres.
L’iniquité sociale fait que les classes démunies ont plus de difficultés pour accéder aux soins, et demeurent plus exposées aux maladies chroniques et infectieuses, au point où l’accès aux soins devient un indicateur de pauvreté.
Malgré les efforts consentis par l’état à travers l’assurance Maladie Obligatoire (AMO) ou le Régime d’Assurance Maladie aux Economiquement Démunis (RAMED), les difficultés d’accès restent présentes pour de nombreuses franges de la population.
La formation médicale déficitaire du fait d’un encadrement de plus en plus réduit et de la non prise en compte des programmes de santé dans le cursus, en raison d’une absence de coordination entre les facultés et les autorités sanitaires. Cette formation ne peut se concevoir que par des Nationaux plus à même de tenir compte des réalités épidémiologiques et des moyens réduits dont disposent les praticiens.
Le déficit flagrant en personnel paramédical, sachant que le couple médecin/infirmier constitue le pivot central dans l’organisation et le déploiement des politiques de santé. A ce déficit, se rajoute une formation paramédicale qui répond peu aux réalités sociologiques et épidémiologiques. Le résultat est un déficit dans la formation d’agents pro actifs pour le suivi et l’encadrement de la population.
L’absence de coordination et de complémentarité entre les différents secteurs (public, université, privé)
L’absence de coordination et de concertation entre tous les professionnels de santé et des experts en gouvernance sanitaire, d’où la difficulté de définir une politique de santé et une planification en fonction des données de transition épidémiologique, démographique, et de l’espérance de vie croissante que connaissent les pays de la région.
L’absence d’une politique sanitaire de proximité. En 2004, nous avions proposé un projet de décret visant à créer des pôles de développement régionaux (PDR) dont le pôle social ayant pour mission de recueillir les données locales et de définir les priorités en fonction des réalités locales. Ce pôle aurait également eu pour charge, de développer la prévention et l’éducation sanitaire, celle-ci revêtant un intérêt fondamental en particulier auprès des populations démunies.
Enfin, le manque de plus en plus important de médecins généralistes, dont la place dans le système de santé est mal définie. La médecine générale doit en effet devenir une spécialité au même titre que les autres spécialités, avec un rôle central dans l’organisation de tout système de santé.
Ce sont là, quelques réflexions qui méritent d’être ENRICHIES par des débats au cours de ce congrès, afin de pouvoir proposer des solutions exécutables et réalisables. Il ne faut pas émettre que ces solutions seront plus aisées plus efficaces et moins coûteuses si elles étaient MAGHREBINES, compte tenu des similitudes qui existent entre les différents pays de la région.
A ce propos, je voudrais émettre un vœu qui remonte à une décennie, celui de créer l’équivalent d’un programme ERASMUS pour le Maghreb.